Fondamentaux de la finance islamique
La finance islamique repose sur plusieurs principes conformes à
la loi coranique (charia), dont le plus important est l’interdiction de
l’intérêt (ribâ) et de la spéculation (gharar)
En effet, la finance islamique est avant
tout une finance éthique, qui privilégie un système de valeurs bâti sur la
nécessité d’éviter ce qui est interdit, sur un équilibre entre l’intérêt
personnel et l’intérêt public.
Gharar : incertitude. L’une des trois
interdictions fondamentales en finance islamique (avec le Riba et le Maysir).
Le Gharar est issue incertaine causée par des conditions ambiguës liées aux
contrats à échange différés.
Les opérations et les transactions doivent revêtir la transparence et la clarté nécessaires, de manière à ce que les parties soient en parfaite connaissance des valeurs de leurs échanges.
Les opérations et les transactions doivent revêtir la transparence et la clarté nécessaires, de manière à ce que les parties soient en parfaite connaissance des valeurs de leurs échanges.
C’est à
ce titre que les opérations dont la contre-valeur n’est pas connue avec
exactitude,celles engendrant un risque excessif ou celles dont l’issue dépend
essentiellement du hasard sont interdites (les jeux de hasard, les contrats
d’assurance classique, etc.)
Maysir : jeu de hasard. L’une des trois
interdictions fondamentales en finance islamique (avec la Riba et le Gharar).
L’interdiction du Maysir sert souvent de fondement aux critiques des pratiques
financières classiques telles que la spéculation, l’assurance traditionnelle et
les produits dérivé
Riba : l’une des trois interdictions
fondamentales en finance islamique (avec le Gharar et le Maysir).
Littéralement, augmentation ou ajout. Techniquement, toute augmentation ou tout
avantage obtenu par le prêteur et constituant une condition du prêt. Tout taux
de rendement sans risque ou « garanti » sur un prêt ou un investissement relève
de la Riba.
L’usure (le riba) a été expressément interdite dans le Coran. Le Prophète a maudit celui qui le prend, celui qui le donne. Il est interdit de ce fait d’exiger un rendement du simple fait de prêter. L’intérêt est le prix du prêt alors que fondamentalement, le prêt ne doit générer aucun profit.
L’usure (le riba) a été expressément interdite dans le Coran. Le Prophète a maudit celui qui le prend, celui qui le donne. Il est interdit de ce fait d’exiger un rendement du simple fait de prêter. L’intérêt est le prix du prêt alors que fondamentalement, le prêt ne doit générer aucun profit.
La
finance islamique est dans tous les cas de figure rattachée à l’économie
réelle. Toutes les transactions financières doivent être adossées à des actifs
réels et échangeables. Ce principe, conjugué avec celui de l’interdiction de
l’incertitude excessive fait que par exemple les produits dérivés soient
prohibés
Les
institutions financières islamiques sont: les banques islamiques, les compagnies
d’assurance islamique ou « Takaful ».
Produits alternatifs
a) Mourabaha : Le contrat de Mourabaha est un contrat
d’achat et de revente par lequel l’établissement de crédit achète, à la demande
d’un client, un bien meuble ou immeuble en vue de le lui vendre à son coût
d’acquisition en plus d’une rémunération convenue d’avance.
b) Ijara : L’Ijara est un contrat de
crédit-bail par lequel une partie loue un bien pour un loyer et une échéance
déterminés. Le propriétaire du bien (la banque) supporte tous les risques liés
à la propriété. Le bien peut être vendu à un prix négociable, ce qui entraîne
la vente du contrat Ijara. Ce contrat peut être structuré sous forme d’une
location-vente, dans laquelle chaque loyer versé comprend une partie du prix du
bien convenu, et il peut porter sur une échéance qui couvre la durée de vie prévue
du bien.
c)
Moucharaka : La
Moucharaka est un contrat de prise de participation dans lequel la banque et
son client participent ensemble au financement d’un projet. Le droit de
propriété est réparti en proportion de la contribution de chaque partie.
d)Moudaraba
La Moudaraba
(également appelé Mudaraba ou Moudarabah) est une technique de financement
utilisée par les banques islamiques. Il
s’agit d’un partenariat d’investissement où la banque joue le rôle de
l’investisseur (Rab el Mal), en s’engageant à financer intégralement le projet.
En contrepartie, l’entrepreneur (Moudarib) doit assurer la gestion du projet.
La rémunération est
fondée sur une clé de répartition fixée au préalable sous forme de pourcentage
de bénéfices de l'entrepreneur. Les pertes éventuelles doivent être supportées
par le seul bailleur de capitaux. Le chef d'entreprise renonce à une
rémunération variable de son travail.
e)Sukuk : similaire à une obligation adossée à un actif, le
Sukuk est un billet de trésorerie qui confère à l’investisseur une part de
propriété dans un actif sous-jacent et lui assurant un revenu à ce titre.
f)Takaful (Takafoul) : assurance islamique. Prend la forme d’une assurance
coopérative avec mise en commun des fonds, selon le principe de l’assistance
mutuelle. Dans le système Takaful, les membres sont à la fois assureurs et
assurés. L’assurance traditionnelle est interdite dans l’Islam car elle
contient plusieurs éléments Haram tels que le Gharar et la Riba.
g)Al Rahn : accord aux termes duquel un actif est
affecté en garantie d’une dette. La garantie peut être utilisée en cas de
défaillance.
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